Maître Mohamed Abbou s’apprête à passer sa 400ème nuit en prison.

Publié le par kurt cobain

Comité International pour la Libération de Mohamed Abbou 
Maître Mohamed Abbou s’apprête à passer sa 400ème  nuit en prison.


Kidnappé dans la rue puis incarcéré injustement depuis le premier mars 2005, cet avocat de la liberté, comme le surnomment ses pairs, doit purger une  peine de prison ferme de trois ans et demi pour avoir osé écrire sur les dérives du régime tunisien et en particulier le président en exercice Ben Ali.
Une année d’acharnement policier, judiciaire et médiatique n’a pas suffi à assouvir l’appétit de vengeance d’une dictature qui a fait de la chasse aux opposants son domaine de prédilection !
Après avoir violemment empêché, il y a quelques jours la tenue d’un rassemblement de protestation devant la prison du Kef, le régime tunisien s’est retourné encore une fois contre Mohamed Abbou en dressant contre lui des agents pénitentiaires et des prisonniers de droit commun (ou ceux qui en reste après la libération de centaines d’entre eux !) et ce afin de rendre infernal son séjour carcéral.
Menaces, insultes, humiliations de tout genre, agressions sont devenus donc le quotidien de Maître Abbou qui vient d’alerter ses avocats au sujet de ce stratagème abjecte.  
En guise de protestation contre son incarcération et les conditions de sa détention, sa femme Samia Abbou refuse de se contenter d’une visite aussi courte (trois minutes) qu’éprouvante. Elle a décidé de manifester sa colère et son indignation devant la prison où « est tenu en otage son mari », bravant ainsi les barbouzes déchaînés du régime dépêchés tous les jeudis au Kef (jour et lieu de la visite hebdomadaire).
Devant cet acharnement qui ne finit pas, Mohamed Abbou a décidé d’entamer une nouvelle grève de la faim. Sa famille, ses avocats et ses amis craignent que cette nouvelle abstention ne porte un préjudice irrémédiable à sa santé.
Le Comité International pour la Libération de Mohamed Abbou, tient le régime tunisien, et en premier lieu le président Ben Ali, pour responsable de toute atteinte à l’intégrité physique de Mohamed. Il réclame encore une fois sa libération immédiate et inconditionnelle, il promet enfin d’intensifier la mobilisation jusqu’à ce qu’il  soit mis fin à cette injustice. 

Paris, le 12 mars 2006
Imad Daïmi, Vincent Geisser, Chokri Hamrouni
Comité International pour la Libération de Mohamed Abbou

 

Publié dans tunisie

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