Tunisie : Des prisonniers politiques EN DANGER DE MORT !!!

Publié le par kurt cobain

 

l’Association Ez-Zeitouna

 

Tunisie : Des prisonniers politiques EN DANGER DE MORT !!!

 

La situation des Droits de l’Homme en Tunisie est très préoccupante et de plus en plus critique.

Des centaines de prisonniers politiques tunisiens croupissent en prison depuis 15 ans dans des conditions inhumaines d’isolement cellulaire. Ils subissent la torture, le harcèlement, l’humiliation, les agressions sexuelles et ne mangent même pas à leur faim. Certains d’entre eux sont en grève de la faim depuis quelques semaines pour exiger leur libération et ont atteint une phase très critique. « ILS SONT EN DANGER DE MORT », c’est une mort lente que leur fait subir volontier le régime dictatorial de Ben Ali.

 

  • Le prisonnier politique Hamadi Jebali, incarcéré à la prison de Mehdia, avait commencé une grève de la faim le 5 novembre 2005 avec les prisonniers politiques Bouraoui Makhlouf, Hédi Ghali, Abdelhamid Jelassi, Mohammed Salah Gsouma et Noureddine Arbaoui. Hamadi et ses codétenus sont déterminés à poursuivre leur grève jusqu'à leur libération ou la mort.

 

  • La famille du prisonnier politique Abdelkarim Harouni a affirmé également que les conditions d’incarcération de son fils, sont très dures et insupportables. Il est en isolement total et en butte à des tracasseries et provocations incessantes. Il est privé de tous les droits garantis par les conventions internationales. La famille d’ Abdelkarim Harouni a affirmé qu’il était en grève de la faim depuis cinquante jours. Sa santé s’est gravement détériorée et sa vie est en danger.

 

  • Mme Sabiha Tayachi épouse du prisonnier politique Hachmi Mekki incarcéré dans la prison Ennadhour – Bizerte affirme, suite à une visite à son mari, que celui-ci est en grève de la faim depuis le 7 novembre, il est dans un état lamentable dit-elle : il entrait au parloir plié en deux essayant vainement de marcher droit. Il avait la peau bleue au niveau du front et des sourcils ainsi que les bouts des doigts, sa voix est à peine audible et il prononçait ses mots avec difficulté. Il s’est plaint de douleurs insupportables aux reins et de coloration douteuse des urines. Quand je lui ai demandé d’interrompre la grève de la faim, il m’a dit textuellement : « L’objectif de ma grève de la faim, c’est ma libération et je sortirai d’ici soit dans la position verticale, soit dans la position horizontale.» Il est déterminé à donner sa vie pour sa liberté !

 

Les prisonniers politiques en Tunisie sont classés en tant que « catégorie spéciale », dénomination qui n’a pas de base légale. Le prisonnier de « catégorie spéciale » est privé de tous les droits prévus par la loi: privation de ses droits, isolement, famine, abandon, guerre d’usure et provocations quotidiennes pour attenter à son moral et lui nuire physiquement et moralement. Il est privé de l’accès élémentaires à la culture et à l’enseignement (papeterie, livres quels qu’ils soient, revues) et est constamment muté de prison en prison de sorte à le garder dans une instabilité totale et à l’éloigner de sa famille. Ainsi la dictature du régime tunisien cherche à affaiblir le lien entre le prisonnier et sa famille en le privant de visites directes, en le privant de colis postaux (sauf s’ils contiennent des vêtements), en le privant de correspondances libres, en limitant drastiquement le nombre des courriers à deux par mois et en réduisant la surface écrite de la lettre. Le prisonnier « catégorie spéciale » n’a pas le droit à recevoir les visites des proches que sont les neveux, les cousins et les amis. La visite se déroule sous la surveillance rapprochée de la police qui consigne tout ce qu’il dit à sa famille, contribuant à placer le parloir sous le signe de la peur alors qu’il devrait s’agir d’une rencontre intime.

 

Le pire est à l’horizon ! Les humiliations répétées, le mauvais traitement quotidien, les conditions d’incarcération et le désespoir ont poussé les grévistes de la faim à rejeter tous les appels d'un grand nombre d'associations de droits de l'homme qui leur demandaient de suspendre la grève pour pouvoir transmettre leurs appels aux parties responsables. Ils sont déterminés à reprendre leur liberté même au prix de leurs vies !

 

Nous lançons un ultime appel de détresse à toutes les personnes, institutions et organisations libres afin d’agir d’urgence pour mettre fin aux crimes humanitaires commis à l’égard de ces prisonniers politiques et à sauver leurs vies en obligeant le régime dictatorial tunisien à les libérer immédiatement avant qu’il ne soit trop tard.

 

Président Ez-Zeitouna

Larbi Guesmi

tunisie source www.tunisnews.net

 


Publié dans tunisie

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