l’Egypte, le Qatar, l’Arabie saoudite, le Soudan, la Syrie, la Tunisie, les Emirats arabes unis (EAU), la Libye et Oman ont été catalogués «non libres».

Publié le par kurt cobain

Selon un rapport de la très controversée Freedom house : L’Algérie n’est pas un pays «libre»



par Mouloud Zouaoui

L’Algérie n’est pas un pays libre. C’est la sentence infligée par la très controversée organisation américaine Freedom house dans son rapport 2006 sur l’évolution des libertés dans le monde rendu public avant-hier à Washington. Affirmant se baser sur une étude qui évalue l’évolution des libertés publiques et les droits politiques dans le monde, Freedom house (la maison de la liberté) considère que l’Algérie ne garantit pas ses droits démocratiques.

Le rapport met en exergue l’état des lieux en matière de démocratie, de libertés publiques et de droits politiques dans tous les pays du monde durant la période allant du 1er décembre 2004 au 31 novembre 2005. Selon cette évaluation, l’Algérie fait partie des pays les moins recommandables dans le monde et constitue, selon l’avis de cette association, une référence pour les pays où l’on étouffe les libertés.

Le rapport a fixé, pour ce faire, un classement par pays basé sur des notes de 1 à 7, soit du meilleur au plus mauvais. Selon cette notation, l’Algérie a eu 5 pour les libertés publiques et 6 pour les droits politiques, ce qui fait d’elle un pays «non libre», conclut l’organisation.

L’Algérie n’est du moins pas à plaindre par rapport aux autres pays arabes dont aucun n’est «libre», considère Freedom house. Le constat de cette organisation créée par l’administration américaine considère la Mauritanie, Bahreïn, le Maroc, le Yémen, la Jordanie, le Liban et le Koweït comme des pays du monde arabe «partiellement libres», tandis que l’Egypte, le Qatar, l’Arabie saoudite, le Soudan, la Syrie, la Tunisie, les Emirats arabes unis (EAU), la Libye et Oman ont été catalogués «non libres».

L’Irak figure dans la liste des pays non libres, un pays sous occupation américaine depuis mars 2003. L’organisation présente Israël comme un pays modèle de liberté, sauf que ce dernier n’exporte pas cette liberté aux Palestiniens dont il a spolié les terres depuis 1948.

Créée par le président Franklin Roosevelt au temps de la seconde Guerre mondiale, Freedom house servait au temps de la guerre froide d’instrument de propagande contre l’ex-Union soviétique. En 1999, elle a créé le Comité américain pour la paix en Tchétchénie (The American Committee for Peace in Chechenya – ACPC).

Il était dirigé par l’ancien conseiller de sécurité nationale Zbigniew Brzezinski et l’ancien secrétaire d’Etat Alexander Haig. Dotée d’un budget de quelque 15 millions de dollars en 2005, elle est présidée actuellement par James Woolsey, l’ancien patron de la CIA.

L’organisation bénéficie du soutien de l’Institut démocrate pour les affaires internationales (NDI) présidé par l’ancien secrétaire d’Etat Madeleine Albright et de plusieurs autres associations gravitant autour de l’administration américaine.

Freedom house a ouvert ces dernières années un bureau en Algérie en même temps que dans d’autres pays. Selon la presse américaine, le président George W. Bush a chargé la Freedom house de présenter un rapport annuel sur les libertés publiques et les droits politiques dans le monde sur la base duquel les Etats-Unis décideront d’accorder ou de refuser une aide au développement dans le cadre de la Millenium Challenge Corporation (MCC) lancée en 2003.

Il s’agit, à en croire ses promoteurs, d’une sorte de plan Marshall qui exige des pays bénéficiaires d’organiser la libéralisation de leur économie et son ouverture aux investisseurs étrangers, accompagnée de réformes politiques. M. Z.

tunisie source http://www.jeune-independant.com/display.php?articleId=20263

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