Grève des enseignants tunisiens pour les salaires et les libertés syndicales

Publié le par kurt cobain

Grève des enseignants tunisiens pour les salaires et les libertés syndicales
AFP, mercredi 19 avril 2006
TUNIS - Une grande majorité des enseignants tunisiens du secondaire ont fait grève mercredi pour réclamer l'amélioration de leurs conditions matérielles et professionnelles et pour la défense des libertés syndicales, a-t-on appris de source syndicale.
A l'appel du Syndicat général de l'enseignement secondaire, les professeurs ont observé une grève légale pour réclamer des hausses d'indemnités, la possibilité de prendre sa retraite à 55 ans, la révision des modes de recrutement et un nouveau statut.
Ils revendiquent aussi "le respect du droit syndical" et la fin des "restrictions administratives et atteintes aux libertés syndicales".
La grève a été suivie dans les lycées et établissements secondaires à plus de 80% en moyenne des effectifs estimés à 60.000 enseignants, a indiqué à l'AFP Frej Chebbah, dirigeant du syndicat.
"Nous avons enregistré des taux de 100% dans certains lycées de Tunis, plus de 90% en moyenne dans le Sud (Tataouine, Kasserine, Gafsa), le taux minimum étant de 70%", a-t-il ajouté.
Des grévistes se sont rassemblés à Tunis devant l'Union générale tunisiennne du travail, affirmant avoir l'appui d'une centaine de syndicats et d'associations dont la Ligue de défense des droits de l'Homme.
Aucune indication n'a été fournie de source gouvernementale sur cette grève qualifiée avant son déclenchement d'"escalade" par le ministère de l'Education.
Le ministère avait indiqué que des primes de 40 et 30 dinars (24 et 18 euros) venaient d'être accordées à certains enseignants, "malgré la pression que constitue la hausse excessive des prix du pétrole sur le budget de l'Etat".
Il avait assuré que "le droit syndical est garanti par la constitution" et que "le dialogue avec le Syndicat général de l'enseignement secondaire n'a été jamais rompu".
Ce syndicat a menacé d'appeler de nouveau à la grève en cas de non satisfaction des revendications, certains enseignants proposant d'arrêter de travailler le 11 mai, jour de grève des instituteurs.

Publié dans tunisie

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