Nouvelle grève des enseignants tunisiens

Publié le par kurt cobain

AFP ; jeudi 18 mai 2006

Nouvelle grève des enseignants tunisiens

TUNIS - Les enseignants tunisiens du secondaire, 87% selon leur syndicat et 12,8% selon les autorités, ont fait grève jeudi pour demander l’amélioration de leurs conditions et la défense des libertés syndicales.

L’appel à la grève avait été lancé par le Syndicat général de l’enseignement secondaire qui réclame des indemnités, la retraite à 55 ans, la révision des modes de recrutement, du statut et de la grille de salaires.

Les salaires dans le secondaire plafonnent à 900 dinars (550 euros environ), la plupart des professeurs devant recourir à des activités annexes pour améliorer leurs revenus.

Les enseignants exigent aussi "le respect du droit syndical" et "l’arrêt des restrictions administratives", selon leurs représentants.

Selon l’un des dirigeants du syndicat, Frej Chebbah, 87% des 60.000 enseignants ont fait grève, "jusque dans l’extrême sud désertique du pays". Trois mille d’entre eux, a-t-il ajouté, ont participé à un rassemblement devant le siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT, centrale unique) pour dénoncer notamment "le mépris du ministère de l’Education" et une "campagne de dénigrement orchestrée contre le corps enseignant".

M. Chebbah a fait état d’"actes de provocation et d’intimidation" commis par des militants du parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique contre des grévistes, notamment à Kasserine (centre-ouest). "Nous sommes dans une situation de blocage et le ministère joue l’escalade", a-t-il affirmé, dénonçant l’interdiction des réunions et l’affichage dans des lycées.

Les autorités ont indiqué que la grève n’a été suivie qu’à 12,8% et affirmé qu’il n’y a eu "ni incident, ni altercation".

Soulignant être disposé au dialogue, le ministère de l’Education avait fait état de l’octroi de primes de 40 et 30 dinars (24 et 18 euros) et assuré que "le droit syndical est garanti par la constitution".

Les enseignants du secondaire ont déjà observé une journée de grève le 19 avril, alors que leurs collègues du primaire (62.000) avaient débrayé pour des raisons similaires le 11 mai.

Publié dans tunisie

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Salut,<br /> Il faut continuer, le combat syndicale est une nécessité.  a+Lpv
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