Vingt-quatre heures pour sauver des vies

Publié le par kurt cobain

Vingt-quatre heures pour sauver des vies


L'association Amnesty International organise demain, pour la deuxième année consécutive, l'opération Actions urgentes, à Paris et dans 35 pays.(09/12/2005)


Un peu de temps, ça peut changer beaucoup de choses. Samedi, la branche parisienne d'Amnesty organise la deuxième édition de son opération Actions urgentes, qui avait obtenu des résultats probants l'an passé. Toute la journée, les Franciliens sont invités à se rendre dans trois cybercafés de la capitale afin d'interpeller les autorités et d'adresser des messages de soutien à des prisonniers politiques incarcérés sur les cinq continents.

L'an dernier, 1 040 lettres ont ainsi été rédigées pour soutenir 18 cas particulièrement préoccupants. Selon Amnesty, le taux de réussite avoisinait 48%. Cette année encore, l'association non gouvernementale attend la plus grande mobilisation pour éveiller le monde à l'emprisonnement, la torture et les menaces.

Un air de famille
Les menaces, Nadia Hammami les a connues de près. Cette jeune Tunisienne de 22 ans a d'ailleurs pu voir les intimidations perpétrées à son encontre s'estomper, grâce aux Actions urgentes d'Amnesty International.

En Tunisie, la famille Hammami est bien connue, particulièrement pour son opposition au régime du président Ben Ali. Son père, Hamma Hammami, porte-parole du Parti communiste des ouvriers de Tunisie, a passé ces trente dernières années entre exil, clandestinité et emprisonnement. "Mon père a fait près de dix ans de prisons pour s'être opposé au pouvoir de Ben Ali. Lui, il a connu les séances de torture 'particulières' : des médecins présents pendant ces séances odieuses indiquaient aux geôliers comment torturer sans laisser de traces. Un opposant se présentant à son procès couvert de contusions, ça aurait fait mauvais genre !" souffle la jeune fille. "Ma mère, Radhia Nasraoui, avocate, assurait la défense des opposants au régime pendant les procès."

En France depuis 2001, Nadia suit aujourd'hui des études dans une école d'ingénieurs, à Paris, et espère pouvoir venir en aide aux jeunes de son pays. "Depuis son arrivée au pouvoir, le président Ben Ali s'efforce de faire de la Tunisie un pays accueillant. Le tourisme est vital pour nous. Mais c'est de la façade. On étouffe dans ce pays, on ne peut pas s'exprimer librement. C'est pour cela que des journaux français comme Libération sont interdits. Quant au Monde , dès qu'un article paraît sur la Tunisie, il n'est pas vendu là-bas. Les caves du ministère de l'Intérieur regorgent de salles de torture. C'est cela, la vérité !"assène la jeune fille.

"Aujourd'hui, il ne reste que des ONG comme Amesty pour dénoncer ces scandales cachés, conclut Nadia. A mon arrivée en France, en 2001, j'ai été reçue au ministère des Affaires étrangères pour qu'ils aident mon père. On m'a répondu que la France ne pouvait rien faire. Paraît-il que trop d'intérêts économiques sont en jeu..."

adrien cadorel



'Rendez-vous demain dans les cybercafés :

Montparnasse : 5, rue d'Odessa, XIV e .

Saint-Michel : 53, rue de la Harpe, V e .

Luxembourg : 17, rue Soufflot, V e .

'Informations : www.amnesty.asso.fr/paris
tunisie source
http://www.metrofrance.com/site/home.php?sec=contenu&Idarbo=21&Idarbo1=9&content=1&id=53629&resec=&vi=3

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