Ca fait du bien de voir le chemin parcouru, souvenirs souvenirs ...- Mercure

Publié le par kurt cobain

Ca fait du bien de voir le chemin parcouru, souvenirs souvenirs ...

Mercure


« Mais nous ne sommes pas en guerre civile ?! » Par Kacem - Tunezine le 21-12-2004.

La Tunisie, comme pays quasi-moderne a pu mettre en cause toutes les théories libératrices possibles et tous les analyses scientifiques de grands philosophes. Ce pays est devenu insaisissable, incompressible par ses propres penseurs, ses propres citoyens et ses propres universitaires. Oui, nous avons plus de penseurs et de philosophes que de citoyens, nous avons plus de mosquées que de musulmans, nous avons plus de leaders que de partis. Nous avons plus de chevronnées dans tous les domaines possibles que les domaines eux même.

Les analyses de l’après 24 octobre 2004 montrent bien que le pays est totalement sous contrôle de forces extérieures et peut être même de forces occultes ou métaphysiques. Une situation chaotique est bel et bien installée, le pays est totalement verrouillé, la société tunisienne semble enfermée dans une sorte de coquille impossible à ouvrir, les échappatoires sont totalement interdites voire fermés, que se soit pour l’opposition ou pour le régime lui-même. Impossible de canaliser les idées ou la moindre information. Ceci a engendré une situation lamentable, les activistes de l’opposition ont presque abandonnés la scène politique et le régime est totalement isolé.
Notre jeunesse militante est presque perdue entre le vrai et le faux, entre une opposition légale et une opposition dite illicite. Beaucoup de jeunes commencent à rebrousser chemin vers leur point de départ, vers le calme absolu et la quiétude. Certes, le combat est difficile et peut durer plusieurs années sans la moindre lueur d’espoir ni la moindre étincelle. Ces types de combats n’ont pas de fins, le choix de l’objectif à atteindre est dicté par l’histoire du combat lui-même malgré que la situation actuelle été prévue par l’expérience et le vécu de nos anciens. S’il y a des gens qui veulent abandonner ou s’ils ont déjà préféré rétrocéder, ils ne seront blâmés ni par les tunisiens, ni par le peuple, ni par les compagnons de route. Cette situation floue était prévisible vu que la majorité des défricheurs ont abandonnés leurs combats d’autre fois. Ces gens là sont encore vivants parmi nous, ils présentent en d’autres termes le déshonneur d’un peuple, les échecs et l’indétermination de sa classe politique et de son élite. En fait ils ont choisis la tranquillité pour leurs familles et leurs poches. Ce lourd legs présente pour nous tout un défi, nous devons continuer ce combat nonobstant tous ces problèmes et tous ces dégâts. Les peuples qui abandonnent leurs droits à la liberté, l’émancipation, la dignité et de la démocratie n’auront jamais la paix, ils cèdent entre autres à leurs enfants le sous-développement, la peur et la haine.
La fin de toutes les dictatures de ce monde (comme celles de Hitler, Staline, Pinochet...) ont nécessités un stimulant extérieur pour déclancher leur dissolution finale. Les peuples soviétiques ont payés de générations entières de lutte et de combat pour leur émancipation mais seul le coup de grâce de l’occident a pu faire dissoudre cet empire soviétique. Notre situation actuelle est presque comparable aux ex-pays communistes des années 90, ou régna la terreur et la mafia politico-économique. Cette période est la plus difficile parce qu’elle préparera le pays à la délivrance finale. Peut être nous ne verrons jamais cette ère qui instaurera la démocratie et la liberté dans notre pays. Nous devons saisir la nécessité de ce stimulant extérieur tout en contrôlant les ambitions démesurées de certains.
Si madame X ou monsieur Y ont pu s’infiltrer, s’introduire dans certains milieux et convaincre cet autre monde de la justesse de nos causes, c’est qu’ils ont l’audace et la compétence nécessaires. Si cette dame a pu parler, présenter notre situation devant les différentes sociétés civiles internationales, c’est qu’elle est positive, et c’est qu’elle a compris les lois internes de ces autres sociétés. Je ne comprends pas donc, pourquoi devions nous la poignarder de derrière, la décourager et la placer avec les cons et les sous-traitant de la dictature. Y peut être n’importe quelle femme tunisienne, qui peut faire de fausses analyses et de fausses synthèses, mais ces avantages sont plus nombreux que ces inaptitudes vis-à-vis de quelques sujets.
Elle/Il participe dynamiquement dans le sens positif des choses et en aucun cas, on ne peut dire qu’elle/il gère un fond de commerce. Soyons intelligents et faisons les bons calculs stratégiques. Chaque acteur qui peut bouger les causes du peuple tunisien en avant présente un atout et une carte gagnante. Et puisqu’elle/il possède déjà l’expérience nécessaire, nous devions jouer son jeu, quelque soit ses inconvénients. Elle/Il a sacrifié sa vie, sa famille et sa jeunesse pour dire non a une dictature aveugle et sans pitié. Je ne crois pas, que la dame ou le monsieur veut être à la une des journaux de l’opposition, mais elle/il a tout fait pour y être. C’est déjà pour elle/il une vie, un combat, un rythme, un amour et pourquoi pas un rêve. « She/he has a dream and why not ? » Si on va à chaque fois refaire nos calculs et notre stratégie nous n’arrivions jamais à livrer le combat en cours. Un peu de patience est toujours le bienvenu, un peu plus de persévérance est salutaire...
Cette jeunesse active et bien informée ne doit plus accorder de superlatifs aux hommes et aux femmes qui n’accordent que quelques minutes de dévouement à ce peuple tunisien. Autrement dit, les activistes de l’opposition ne doivent en aucun cas s’acharner derrière une carrière de leadership. La notoriété et la médiatisation ne peuvent être que proportionnelles à l’engagement de chacun pour la délivrance du peuple tunisien.
Cet engagement envers la Tunisie ne doit pas présenter un honneur pour les uns et un cauchemar pour les autres. Chaque tunisien doit de lutter, écrire et réfléchir et s’engager pour son pays et ceci à partir de n’importe quel endroit. Le combat, pour la démocratisation de la Tunisie n’a pas d’échelle, vu qu’elle n’y a pas de lois organisationnelles. Les activistes doivent savoir qu’il n’y a pas d’ennemis dans ce combat, mais plutôt des régulateurs, des critiques et non des manipulateurs. Laissons le temps au temps pour filtrer les bonnes idées et les bons sens.
L’opposition ne peut s’envoler que de ses propres ailes :
• L’aile parlementaire de l’opposition parait trop intéressante, même si elle est apparemment faible dans les yeux des plusieurs opposants, dits radicaux. L’opposition démocratique doit pousser cette aile à soulever les questions politiques à l’intérieur du parlement, l’aile doit avoir le courage de placer sur la table, les vrais problèmes de la Tunisie : La Justice, la constitution, l’administration, la gouvernance...
• L’aile Jeunesse de l’opposition : Ayant plus de marges de liberté, elle doit absolument donner encore plus de son temps, de travail et d’idées innovatrices. L’idée, la plus bonne est celle du CD, je ne comprends pas pourquoi ce CD traîne encore depuis plus de deux ans alors que les clips d’Astrubal, les écrits de Omar Khayyâm, les textes de Zouhair, les idées de Hakim, les livres de Moncef Marzouki, les analyses du juge, les interviews de plusieurs activistes et les films de Kacem peuvent faire un volume important d’information et de sensibilisation, plus de 700 Mo !!!
Produisons donc ce CD en 500.000 milles exemplaires et disturbions-le gratuitement aux ports de Marseille et Genova... C’est ainsi qu’on atteindra la démocratie autrement je ne vois pas comment réussira-t-on à faire bouger les choses.
• L’aile Peuple de l’opposition : Ce peuple tunisien est trop intelligent. Malheureusement, il ne sortira pas, ni pour sa dignité, ni pour sa liberté, ni pour la démocratie non plus. Ce peuple est appauvrit des ses enfants, ceux qui sont aux universités et aux collèges. Ces enfants sont mal informés et totalement désorientés, ils sont pris dans des conflits régionaux à l’intérieur des ces établissements. Sans encadrement, sans finances, la Tunisie a perdu ses universités qui présentent le cœur de la société active. Voilà pourquoi cher docteur Marzouki, il ne faut rien attendre d’un peuple sans universités, sans écoles et sans collèges. Ces établissements sont devenus des lieux de délinquance, des boîtes vides et en plus avec un niveau scientifique pitoyable.
Le peuple tunisien a trouvé la bonne réponse a tous les opposants dans cette phrase magique (Mais, nous n’avons pas une guerre civile comme les chez les autres) tout en sachant que le système fonctionne mal et que la justice est bafoué, que la corruption est la base de tout activité administrative et économique. Pouvons-nous donc convaincre ce peuple tunisien, que le combat est démocratique et qu’il peut gagner sa cause et la cause des ses enfants sans la moindre goutte du sang ? Oui, nous pouvons le faire avec du porte à porte, le recrutement de nouveaux activistes, de nouveaux artistes engagés, d’écrivains agitateurs et de poètes rebelles. Ces activités doivent agir en responsables et à visage découvert. Il n’ y a plus de place pour la politique clandestine et les réunions secrètes. Le combat du peuple tunisien doit être un combat démocratique ouvert à tout le monde.
• L’aile RCD de l’opposition : Répertorions tous les Rcdistes y compris le bureau politique et l’organe central du parti. Bombardons les par des articles, des études et des revues. Ils finiront par céder. L’Rcd passe par une crise interne, prit entre une hiérarchie non compétente et une base exigeante, il a déjà commencé à perdre de sa crédibilité. L’opposition démocratique doit récupérer ces éléments, les recycler, les former et ensuite les envoyer au front dans les positions avancées. C’est comme ça que nous devions agir avec les hommes au pouvoir : les arracher de la machine du pouvoir pour les engager aux côtés du peuple, en fait ils aiment faire ceci. Convaincus que seul l’RCD peut abolir sa dictature, il sera préférable peut-être de l’aider. Autrement dit, la démocratie doit germer et pousser à l’intérieur de la dictature elle-même. L’opposition démocratique doit ainsi être à la hauteur de sa mission historique et jouer le rôle d’un stimulant extérieur.
• L’aile extrémiste de l’opposition (Extrême Gauche et extrême droite) : Ces deux tendances sont à la base de tous les retardements du processus démocratique. Ils présentent en quelque sorte les causes essentielles de maintien de la dictature et leurs troubles ne sont pas souhaitables. Si on ne touche pas à la #%&! l’odeur sera vite absorbée par les rayons du soleil.
Ces rayons lumineux sont les mouvements de l’opposition démocratique.
TUNISIE source www.tunezine.com

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