Fâcheuse infortune ou vandalisme intentionné ?!

Publié le par kurt cobain

C.R.L.D.H. Tunisie
Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie
membre du Réseau Euro méditerranéen des Droits de l’Homme
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COMMUNIQUÉ


Fâcheuse infortune ou vandalisme intentionné ?!

Kamel Jendoubi, président du Comité pour le respect des libertés et des
droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) et du Réseau Euro-Méditerranéen des
droits de l’Homme (REMDH), serait-il à nouveau la cible de la police politique
de Ben Ali, active sur le territoire français ?


 


 

 

Ces gens-là agissent dans le noir, dans les sous-sols…


 

 

Dans l’après-midi du mercredi 28 décembre 2005, le véhicule privé de notre ami et
militant Kamel Jendoubi a été délibérément saccagé. Sans rien dérober, les
casseurs ont agi avec haine et application. Vitres, rétroviseur, essuie-glace, phares,
carrosserie …ont été détruits et endommagés. Ils n’ont quitté le parking souterrain de l’AEFTI, à Montreuil, (siège de l’organisme dont Kamel Jendoubi est le directeur)
qu’après avoir méthodiquement et minutieusement accompli leur «boulot».
Quelques jours avant, ce même véhicule avait été, comme par hasard, en pleine rue,l’objet d’un vol avec effraction dont le micro-ordinateur de Kamel Jendoubi a fait les frais.

S’agirait-il là d’une punition à l’encontre du président du CRLDHT qui s’exercerait sur
une des figures pionnières de la solidarité internationale avec les luttes menées pour la démocratie et le respect des droits humains en Tunisie ? Privé arbitrairement depuis 2000 de son passeport et interdit, de fait, depuis 1994, de
retourner en Tunisie, son pays natal, Kamel Jendoubi anime avec des militants et
militantes tunisiens et ami(e)s de ce pays une organisation, le CRLDHT, qui joue un
rôle de facilitateur de la convergence entre les différents courants de pensée
tunisiens sans aucune exclusive et qui a contribué durant ces dix dernières années à
mettre le pouvoir tunisien à nu, à dévoiler sa nature policière et ses dérives
mafieuses. Le travail entrepris a marqué des points déterminants sur le plan
médiatique et diplomatique, précisément là où le pouvoir tunisien jouissait de la
complaisance des gouvernements occidentaux.

Ces déboires concernant son véhicule interviennent, comme par hasard, quelques
jours seulement après la tournée en France et en Europe, organisée du 12 au 19
décembre 2005 par le CRLDHT, d’une importante délégation tunisienne composée
des leaders de l’opposition et de la société civile autonome, parmi lesquels les
grévistes de la faim et les animateurs du mouvement du 18 octobre 2005. Cette
délégation a connu un écho certain auprès d’élus, de partis politiques de France,
d’Allemagne, de Belgique… et a été reçue par de hauts représentants des
institutions européennes.

Par ailleurs, comment ne pas supposer qu’il puisse exister un lien avec certains faits
dont ont été récemment victimes d’autres défenseurs des libertés tunisiens vivant
notamment en France ? Ainsi une campagne de diffamation, dénoncée par la
Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), le Réseau euro
méditerranéen des droits de l’homme (REMDH) et le CRLDHT, le 21 décembre
dernier, a été lancée contre Nejib Chebbi, Khemais Chammari et Khemais Ksila via
la diffusion de tracts anonymes purement calomnieux. Le 13 décembre, également,
des menaces de mort ont été proférées lors d’appels téléphoniques, anonymes bien
sûr, à l’encontre du journaliste indépendant Tahar Labidi, résidant en France.
Ce type d’intimidations a déjà été exercé, dans les années 90, par le régime tunisien, contre des défenseurs des libertés et des opposants, sur le territoire français et en toute connaissance de cause des autorités françaises. Le ministère tunisien de l’Intérieur, relayé par l’ambassade de Tunisie à Paris et sa police secrète a déjà, à cette époque, diffamé et agressé physiquement des militants et opposants démocrates en France.

Le CRLDHT fait part de sa totale indignation face à de tels agissements ; il exprime
sa totale solidarité avec Kamel Jendoubi, militant de toujours en faveur de la lutte
pour les libertés, et avec tous les opposants et démocrates victimes, ces derniers
jours, d’actes inadmissibles de vandalisme, d’atteinte à leur dignité et à leur
sécurité..

Le CRLDHT prend au sérieux tous ces agissements et appelle toutes les
personnalités et les composantes de l’opposition tunisienne à l’étranger à être
particulièrement vigilantes et attentives à leur sécurité.

Enfin, le CRLDHT demande aux autorités françaises l’ouverture d’une enquête, pour
dévoiler les commanditaires et les exécutants de ces agissements afin qu’ils ne
restent pas impunis ; il appelle tous ses partenaires nationaux et internationaux,
amis, partis politiques, institutions, élus, médias, à se mobiliser pour obtenir des
autorités françaises qu’elles assument leurs responsabilités

Paris, le 29 décembre 2005.
CRLDHT
21ter rue Voltaire – F-75011 PARIS
Tel/Fax : +33 (0)1.43.72.97.34
contact@crldht.org /
www.crldht.org

tunisie source www.tunezine.com

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