Le Ministre de l'Intérieur se trompe de tribune..

Publié le par kurt cobain

Le Ministre de l'Intérieur se trompe de tribune..
"Nous voulons la vérité"*

Abdel Wahab Hani

Au lieu de s'adresser aux journalistes et à l'opinion nationale et internationale, le Minister Rafiq Haj Kacem a suivi les consignes de la 'source autorisée' qui agit et s'exprime sous couvert de l'anonymat.

Au lieu de s'exprimer devant la Nation, le Ministre de l'Intérieur a choisi de s'exprimer devant les cadres du parti au pouvoir! Comme si les tunisiens non-RCDistes n'ont pas droit à être informé sur ce les graves évènements qui vienennt se de dérouler dans leur pays!

Comme si les seuls citoyens de la Tunisie sont les quelques centaines de cadres du parti du chef de l'Etat en exercice. Comme si les 11 millions d'âme qui peuplent le pays n'ont pas d'existence aux yeux du Ministre de l'Intérieur, de la République fallait-il le rappeler!

Même en restant dans la stratégie de la non-communication, la "source autorisée anonyme" aurait pu avoir un peu plus d'élégance, par une réunion des Préfets et Sous-Préfets, ou des Maires par exemple, le Ministre de l'Intérieur étant celui de l'Administration régionale et locale. On aurat pu avoir que "L'intérieur" communique avec le pays..

Non seulement, le Ministre de l'Intérieur commet une grave erreur, impardonnable de la part de celui qui occupe le fauteuil de feu Taïeb M'Hiri, du très respectable Mohamed Jégham et autres valeureux compatriotes qui ont assumé cetet tâche difficile de protéger les personnes et les bien, mais il  porte atteinte à l'honneur des tunisiennes et des tunisiens et met en cause leur intelligence et leur sens civique, en les traitant par al-hogra, el-mohqraniyya, l'humiliation..

le Ministre de l'Intérieur semble nous dire que ce qui s'est passé est une affaire 'interne' qui ne conscerne que les cadres du parti du chef de l'Etat en exercice et ques les tunisiens ne sont pas citoyens dans leurs pays, même pas des sujets. Le Ministre 'intérieur' du gouvernement de du général Ben Ali traite les tunisiennes et les tunisiens comme de vulgaires objets dans leur propre pays, en les appelant, à la fin de son discours, come des moutons à parquer, à travers les cadres du parti au pouvoir, à "préserver les acquis et les réalisations accomplis".

Comment un peuple qui a été maintenu dans l'ignrance totale, lors d'une très grave épreuve, peut-il se sentir concerné par les appels à la mobilisation, lancés par ses gouvernants, et surtout par son irrespectueux Ministre de "l'Intérieur".

Cet ancien Ministre-Conseiller à la présidence, n'a peut être pas le profil ni la dignité d'un Ministre qui se respecte, mais il avait bien occupé la tribune lors des conférences de presse de son ex-patron et mentor, le fuyard devant la justice universelle, le tortionnaire en chef Abdallah Kallal, en 1992, alors qu'il était 'simple' Secrétaire d'Etat... Les responsables qui montent en grade et en responabilité acquierent, en général, plus d'expérience et n'en perdent pas! Comment ce fait-il que Haj Kacem perde sa langue 15 années après sa première conférence de presse?

Comment se fait-il que le Ministre de l'Intérieur ne réponde pas aux questions des journalistes? Comment ses derniers pourront-ils faire le tavail, alors que le même Ministère, dirigait semble-til (à en croire la liste des membres du gouvernement parue au jorunal officiel de la République et transmise à toutes les chancelleries d ela planète!) par le même Ministre Haj Kacem, demande aux mêmes journalistes de "faire preuve de vigilance et de professionalisme" dans le traitement dans l'Information, alors même qu'ils sont interdits d'accéder aux sources de l'Infomation!

Comment se fait-il que le govurenement réunisse un nombre restreint de diplmoates étrangers, triés sur le volets, pour les entretenir des derniers événements, alors qu'il refuse que l'un de ses membres s'adresse aux journalistes des pays des mêmes diplomates?

Comment se fait-il que des simples proches d'untel ou untel proche d'une qualconque 'hautes sphéres' de l'Etat s'exprime dans les grandes chaines d'Information panarabe, en donnant moults détails et précisions, alors que l'agence de presse officielle des mêmes 'hautes sphéres' du même Etat n'est pas au courant?

Comment appeler cette situation, sinon la gabégie, el-gaabéji!

Alors que la Tunisie se caractérise par rapport à ses voisins pour la persistence pendant des siècles de la notion d'ETAT, qui agit comme un ETAT et pas comme une bande de voyoux ou de trafiquants de je ne sais quoi ou des voleurs qui agissent dans l'obscurité, sous couvert d'anonymat..

La Tunisie moderne, issue de l'Indépendance et portée par les idéaux du mouvement national sous la conduite de feu Habib Bourguiba, a certes des défauts, mais pas celui d'avoir construit un Etat qui se respecte, des Minsitres et des responsables qui assument leurs responsabilités, dans l'action, dans les réussites comme dans les échecs.

Pour mériter son titre de Ministre de "L'Intérieur", ce dernier doit apprendre à parler à l'extérieur de son bureau, à l'extérieur des salons de son président et à l'extérieur des murs du parti de son président. Il doit parler à son pays qui attend des lui des explications, sinon il doit aller démissionner si la source 'autorisée' ne lui permet de s'exprimer.

On a vu des handicapés Ministres, aveugles ou handicapés physiques, mais jamais un Ministre sourd-muet..

L'acte minable du Ministre de "L'Intérieur" s"inscrit dans la droite ligne de la stratégie adoptée depuis le début des événements, depuis des plus d'une décennie fallait-il dire: "Ne pas communiquer, manipuler l'opinion, ne laisser apapraître aucun signe qui perturbe le bonheur et la quiétude apparents". Et cette stratégie ne tombe pas du ciel, elle est le fruit de certains personnages occultes et dangereux.

Tant que la source 'autorisée', qui agit et s'exprime sous couvert de l'anonymat, n'est pas démasquée et remise à sa simple place, qu'elle que soit-elle, tant que la Tunisie ne retrouvera pas la sérénité.

Et même si cette affaire est une simple affaire 'interne' qui ne concerne que le petit cercle qui se bat dans la course à la succession, nous nous écrions: "Nous voulons la vérité"!


Massy, le 12 janvier 2007
Abdel Wahab Hani
awhani@yahoo.fr

Publié dans tunisie

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